Retraité, je roule très peu : le leasing est-il intéressant ?

Une étude menée par l’institut AAA Data a révélé que la propriété individuelle intéresse davantage les seniors que la jeune génération. Le leasing est choisi à 42% par des classes d’âge inférieur contre 27% chez les retraités et personnes âgées. Or, cette formule locative est à l’origine de plusieurs avantages pour les seniors qui roulent très peu, car le coût des mensualités est calqué en fonction du nombre de kilomètres parcourus annuellement.

Le leasing auto : la question du forfait kilométrique

Le leasing est une formule de location qui a vu le jour en France dans les années 60 sous l’initiative de l’entreprise Locafrance. Il se présente sous deux formes à savoir la Location avec Option d’Achat (LOA) qui prévoit la possibilité d’un rachat et la Location Longue Durée (LLD) obligeant une restitution en fin de contrat. Dédiée à l’époque aux entreprises souhaitant s’équiper sans s’endetter, l’offre s’est démocratisée auprès des particuliers en leur faisant profiter de la jouissance d’un véhicule sans passer par un acte d’achat. Le leasing est assorti de loyers mensuels à régler en échange de la mise à disposition du bien.

Le coût des mensualités est défini en fonction de plusieurs paramètres tels que le prix total de la voiture, la durée de la location et le forfait kilométrique. Ce plafond kilométrique est déterminé par le loueur en concertation avec son client qui s’engage à ne pas le dépasser durant toute la période locative. En fonction des sociétés de leasing, ce seuil est fixé entre 10 000 à 30 000 km par an. Au terme du bail, si le senior restitue le véhicule, il doit s’assurer de ne pas excéder la limite annuelle imposée.

Le kilométrage tient un rôle majeur dans la tarification d’une LOA ou d’une LLD, car un véhicule affichant un nombre de kilomètres trop élevés subit une forte dépréciation, impliquant une perte de valeur vénale. À sa restitution, il devient difficile pour les loueurs de le revendre sur le marché à bon prix.

Une offre locative intéressante pour les petits rouleurs

Les retraités qui roulent peu y trouvent leur compte avec le leasing qui leur donne la possibilité de financer un véhicule neuf et équipé à moindre coût. Le faible kilométrique entraîne une baisse du coût des mensualités. En effet, la décote qui s’applique au véhicule est faible et le loueur répercute cet avantage au moment d’établir le prix des loyers mensuels. C’est la raison pour laquelle un même modèle avec forfait kilométrique de 10 000 km par an coûtera moins cher qu’avec un plafond de 20 000 km. Le conducteur retraité peut davantage faire baisser la note s’il choisit une voiture avec peu d’options et la bonne durée locative. Sélectionner l’assurance adéquate abaisse aussi les charges financières liées à l’utilisation de l’automobile. Sur le marché, il existe l’assurance auto petit rouleur dont le tarif dépend du kilométrage parcouru dans l’année. La formule est intéressante pour les retraités qui roulent peu, mais lors d’un leasing, elle doit être assortie des meilleures garanties pour une protection optimum.

Que se passe-t-il en cas de dépassement kilométrique ?

Le respect du forfait kilométrique est pris très au sérieux par les sociétés de leasing. Comme expliqué plus haut, une voiture à kilométrage important est compliquée à revendre à un prix convenable. Les leaseurs ne veulent pas être victimes de lourdes pertes financières. C’est pourquoi ils appliquent des pénalités de dépassement kilométrique de l’ordre de 15 centimes d’euro en moyenne par kilomètre excédentaire. Si le conducteur a outrepassé son forfait de 2000 km par exemple, il est redevable de 300 euros à la fin de son leasing. Par ailleurs, des frais de remise en état sont exigés si le véhicule n’a pas été retourné dans un « état d’usure normale ». Les dommages importants apparaissant dans l’habitacle, sur la carrosserie, au niveau de la mécanique ou des pneumatiques sont facturés au prix fort.

Comment déterminer le forfait kilométrique d’un leasing ?

Prévoir les distances à réaliser au quotidien permettra à un retraité de définir plus exactement son forfait kilométrique. Chez cette frange de la population, la voiture est essentiellement utilisée pour faire les courses, aller aux rendez-vous médicaux, visiter la famille ou réaliser les activités associatives. Une moyenne de 5000 à 10 000 km par an devrait amplement suffire. Toutefois, si pour une raison quelconque, le senior a besoin d’un plafond kilométrique plus important, il a intérêt à en informer le plus rapidement son leaseur afin d’échapper aux éventuelles pénalités de dépassement. Si le contrat l’autorise, il est possible de demander une hausse du forfait moyennant une augmentation du coût des mensualités. Avant de signer, il doit alors vérifier qu’une actualisation de son bail est prévue. Comme la révision du kilométrage a un impact sur le prix des loyers mensuels, le locataire s’assure au préalable qu’il est financièrement en mesure d’honorer le règlement de redevances plus élevées.

Quels sont les avantages du leasing pour les retraités ?

Les retraités qui roulent peu tireront plusieurs bénéfices à passer par la LOA ou la LLD. Ces offres locatives leur octroient plusieurs autres avantages comme la possibilité de racheter le véhicule pour ne pas perdre les loyers investis. D’après la conclusion de l’enquête AAA Data, l’option d’achat est intéressante pour les seniors qui ont tendance à être très attachés à leurs voitures et aux valeurs relatives à la possession.

Ils peuvent aussi jouir des points forts procurés par la LLD en souscrivant aux prestations annexes fournies par le contrat. En effet, l’offre intègre l’entretien, le dépannage ou les extensions de garantie sans surcoût. Les frais découlant de ces services sont inclus dans les loyers mensuels. Le retraité garde ainsi la possibilité de mieux maîtriser le budget mensuel à allouer à son auto. À l’heure où le pouvoir d’achat des seniors s’affaisse, cette tarification « tout-en-un » est la bienvenue.

En résumé, le leasing reste une option très intéressante pour un retraité qui roule peu, à condition qu’il soit prêt à respecter scrupuleusement le forfait kilométrique imposé et qu’il dispose d’un contrat modulable avec la possibilité d’augmenter ou baisser son plafond.